L’art de la communication conjugale
Ce n’est pas une révélation. Et des scientifiques pourraient expliquer que cela doit venir du cerveau reptilien cette manie qu’ont certains hommes de laisser trainer leurs affaires aux quatre coins de la maison pour marquer leur territoire.
Remarquez qu’évidemment, je préfère ça aux sprays d’urine répandus sur les murs à l’instar de certains matous.
Mais quand même.
A priori, nous ne sommes plus vraiment des animaux et je connais bien le territoire de mon mari (il suffit de dessiner un cercle d’environ 1.50 m autour de son ordinateur) donc je n’ai plus besoin de ces signaux. Je sais qu’il est LA !!! (et aussi quand il ne dort pas mais ça c’est une autre histoire…)
Si, en revanche, c’est une manière d’attirer mon attention, nul doute qu’il obtiendrait un bien meilleur résultat en semant des pétales de roses.
Bref ! il y a plusieurs façons de réagir face à cette situation. Donc aujourd’hui je prends la décision de me présenter à vous en tant que docteur es « Papottons utile, Papottons solution ! »
Aujourd’hui, amie lectrice et toi aussi spécimen testéronné qui a eu la bonne inspiration de venir ici ,je vais te livrer les secrets d’une communication sereine et efficace, issue de 20 ans de pratiques intensives et de tests divers (et croyez moi que j’en ai essayé des techniques !!!)
Exemple lambda : Un tee-shirt noir, sale, odorant, lancé sur le lit le matin. Certainement parce qu’un lit vide de 2m sur 2 m ça fait une cible plus sûre qu’un bac à linge sale classique et que votre sportif du 29 février est assuré au moins de ne pas le rater.
1ère méthode dite « jets de fiel » ou « mégère qui se raconte vainement pour la millième fois»:
« Y en a maaaarre !! j’en ai ras la couscoussière ! Personne ne m’aide dans cette maison. je suis la conchita de toute la baraque etc.. J’ai déjà à peine le temps de respirer 3 secondes d’affilée tranquille entre le boulot, la maison, les enfants, et toi ! Ça ne t’aurait pas fait un deuxième anus non plus de le mettre directement dans la bannière à linge, 2 mètres plus loin !» (NDLR : c’est vérifié messieurs, vous pouvez tenter l’expérience, ce type de génération spontanée n’existe pas)
2ème méthode, dite « non violente » ou « le dalai lama n’a qu’à aller se rhabiller »
«Amour, j’aurais apprécié que tu mettes ton tee-shirt dans le bac à linge juste devant toi. Comme tu le sais, je n’ai pas de femme de ménage en ce moment et je vais devoir assumer 4 heures supplémentaires par semaine en plus de mon emploi du temps habituel déjà bien chargé. Ça m’angoisse et ça me stresse. En plus quand tu fais ça alors que je t’ai clairement exprimé mes inquiétudes, j’ai l’impression que tu ne m’entends pas et que tu ne me respectes pas. J’ai besoin de savoir que tu comprends mes angoisses et que tu es prêt à faire un effort pour m’aider. Cela me permettrait de me sentir réconfortée, en sécurité et épaulée et sans nul doute avec ce temps libre supplémentaire, je serais certainement plus zen et plus disposée à me promener dans toute la maison déguisée en infirmière – porte-jarretelles »
Avouons que, certes, la deuxième explication est un peu plus longue, et que votre plus grand risque est que votre cher et tendre ait lâché sa concentration de poisson lune au bout de la deuxième phrase. Mais mon petit doigt me dit que finalement il sera bien plus réceptif à vos arguments finaux.
3ème méthode : plus de paroles on passe aux actes. Ou « je suis la Rambo du foyer – c’est ma guerrrrre ! »
Alors là, j’ai envie de dire, place à la créativité ! Exprimez-vous ! Improvisez selon la situation, l’inspiration du moment, la saison etc.
Par exemple, se servir du dit tee-shirt pour ressuyer la litière du chat et le replier pour un prochain usage en toute innocence, dissimuler une paire de chaussettes odorantes dans son attaché case et feindre l’amnésie, se transformer en mite géante et jouer du Fiskars dans ses guenilles favorites… J’ai envie de dire : révélez-vous !
Ca ne fera certainement pas avancer le bouzin, mais quelque part c’est extrêmement libérateur…